Crème visage à la bave d’escargot lyophilisée et à la propolis verte

2025-12-08 | Brazilian Green Propolis, Snail Slime Extract

Crème visage à la bave d’escargot lyophilisée et à la propolis verte du Brésil : un concept technique et marketing pour les professionnels

Une crème visage à base de bave d’escargot lyophilisée et de propolis verte du Brésil coche à la fois des cases techniques (intérêt réel en termes d’actifs) et marketing (storytelling, différenciation, naturalité). Pour un laboratoire façonneur ou une marque, c’est un concept qui permet de sortir du duo “acide hyaluronique / vitamine C” tout en restant crédible, dermo-orienté et très tendance.

  1. Deux matières premières à haute valeur ajoutée

1.1. Bave d’escargot lyophilisée : matrice régénérante et hydratante

En cosmétique, on travaille en pratique avec l’INCI Snail Secretion Filtrate, issu le plus souvent d’Helix aspersa müller.

La littérature décrit une composition riche en :

– glycoprotéines / mucines,

– acide hyaluronique et autres glycosaminoglycanes,

– allantoïne,

– acide glycolique,

– collagène, élastine, peptides, antimicrobial peptides,

– antioxydants divers.

Ces composants confèrent à la bave d’escargot des propriétés particulièrement intéressantes pour une crème visage :

– Hydratation & barrière cutanée : l’acide hyaluronique et les mucopolysaccharides améliorent la capacité de rétention d’eau et soutiennent la fonction barrière.

– Effet régénérant : l’allantoïne stimule la prolifération cellulaire et la réparation des tissus ; les peptides et glycoprotéines favorisent l’activité des fibroblastes et la synthèse de collagène.

– Lissage / amélioration du grain de peau : l’acide glycolique, en faible concentration naturelle, offre une exfoliation très douce, compatible avec un usage quotidien.

– Anti-âge global : plusieurs revues et études cliniques rapportent une réduction de la profondeur des rides, une amélioration de l’hydratation et de l’élasticité après quelques semaines d’utilisation topique.

L’usage d’une forme lyophilisée est particulièrement pertinent pour les laboratoires :

– meilleure stabilité microbiologique et chimique que les extraits liquides,

– possibilité de standardiser le taux de matière sèche (ex : 95–98 %) et certains marqueurs (allantoïne, glycolique),

– grande souplesse de dosage en formulation, avec une reconstitution dans la phase aqueuse à des équivalents typiques de 2 à 5 % de Snail Secretion Filtrate “actif”.

Pour un façonneur, c’est un actif assez simple à intégrer dans une émulsion O/W (soluble en phase aqueuse), avec un positionnement “high tech naturel” très facile à défendre auprès des marques.

1.2. Propolis verte du Brésil : bouclier antioxydant et anti-inflammatoire

La propolis verte brésilienne est issue principalement de Baccharis dracunculifolia. Elle se distingue des autres propolis par un profil riche en :

– flavonoïdes (quercétine, kaempférol…),

– acides phénoliques (caféique, férulique, etc.),

– Artepillin C et CAPE (Caffeic Acid Phenethyl Ester), considérés comme des marqueurs de cette variété.

Les travaux sur la propolis (dont plusieurs focus sur la verte) mettent en avant :

– fort pouvoir antioxydant : piégeage des radicaux libres, protection vis-à-vis du stress oxydatif, intérêt dans la prévention du vieillissement cutané ;

– activité anti-inflammatoire : modulation de voies pro-inflammatoires, réduction de médiateurs et de l’œdème tissulaire ;

– effet antimicrobien : activité sur de nombreuses bactéries et levures, utile pour des peaux à tendance imperfectionnée ou fragilisée ;

– soutien de la cicatrisation / réparation : accélération de la réépithélialisation et meilleure organisation des fibres de collagène.

Des travaux sur des émulsions photoprotectrices enrichies en extrait de propolis verte montrent également une augmentation de l’activité antioxydante, une meilleure photostabilité des filtres organiques et une pénétration cutanée limitée, ce qui est intéressant en termes de sécurité.

Pour un formulateur, la propolis verte se présente le plus souvent sous forme d’extraits hydro-glycoliques ou hydro-alcooliques standardisés en polyphénols / Artepillin C, INCI type Propolis Extract. Elle apporte couleur, odeur résineuse caractéristique et un profil d’actifs compatible avec un positionnement “bouclier antioxydant & apaisant”.

  1. Intérêt d’une crème visage : cohérence physiologique et pertinence marketing

2.1. Logique physio : réparer, hydrater, protéger

Sur le plan purement technique, l’association bave d’escargot lyophilisée + propolis verte est très cohérente pour une crème visage :

– Hydratation & lissage (snail)

– mucopolysaccharides + HA : augmentation de l’hydratation de l’épiderme, amélioration de la fonction barrière ;

– acide glycolique en faible dose : renouvellement cellulaire doux, amélioration du grain de peau.

– Réparation & soutien de la matrice dermique (snail + propolis)

– allantoïne, peptides, collagène : soutien de la cicatrisation et de la néo-synthèse de collagène ;

– propolis : effet pro-réparateur complémentaire et meilleure organisation des fibres de collagène dans les modèles de cicatrisation.

– Protection antioxydante & anti-inflammatoire (propolis)

– forte activité anti-radicalaire (polyphénols, Artepillin C) utile contre pollution, UV, lumière bleue ;

– diminution de l’inflammation de bas grade (micro-rougeurs, inconfort, peau “qui chauffe”).

On obtient ainsi un profil 3-en-1 très lisible pour une crème visage : hydrater, réparer, protéger, avec un niveau de naturalité élevé et une profondeur scientifique solide derrière le discours.

2.2. Galénique idéale pour la mise en valeur des actifs

La crème visage reste la forme la plus universelle :

– utilisation quotidienne (maximisation de l’exposition aux actifs),

– acceptabilité sensorielle immédiate,

– compatibilité avec les routines longues type K-beauty (sérum + crème) ou, au contraire, avec un geste minimaliste.

D’un point de vue formulation :

– la bave lyophilisée se réhydrate facilement en phase aqueuse (premix eau/glycérine) ;

– la propolis verte sous forme d’extrait hydro-glycolique s’intègre dans la phase aqueuse ou en post-émulsion selon le fournisseur ;

– une émulsion O/W légère permet de cibler à la fois peaux normales à mixtes et peaux sensibilisées.

Un laboratoire façonneur peut donc proposer une base commune (émulsion douce, pH 5–5,5, conservateurs “green-friendly”, émulsionnants non éthoxylés), déclinable en versions “jour” (texture plus fluide, focus protection) et “nuit” (texture plus onctueuse, focus réparation).

  1. Côté marketing : un concept très porteur pour les marques

3.1. Ingrédients signature & storytelling

Dans l’univers B2C, la bave d’escargot et la propolis sont déjà familières :

– la bave d’escargot est solidement installée dans la K-beauty et plébiscitée pour l’hydratation et l’anti-âge ;

– la propolis est largement associée à l’apithérapie “santé”, ce qui rassure le consommateur sur le caractère naturel et fonctionnel de l’ingrédient.

Pour une marque, cela ouvre un champ de storytelling très riche :

– “Biomimétisme régénérant” autour de la bave d’escargot ;

– “Bouclier de la ruche” autour de la propolis verte ;

– mise en avant des origines (fermes d’escargots contrôlées, récolte de propolis en zones naturelles du Brésil, standardisation en Artepillin C).

3.2. Différenciation sur un marché saturé

La plupart des crèmes “naturelles” tournent autour des mêmes actifs : huiles végétales, aloe vera, acide hyaluronique, vitamine C, niacinamide…

Proposer une crème à bave d’escargot lyophilisée + propolis verte permet :

– de sortir du lot sans perdre le côté rassurant (ingrédients déjà connus du grand public),

– d’offrir un positionnement prix plus élevé (actifs différenciants + sourcing spécifique),

– de créer facilement une gamme complète (crème visage, sérum, contour des yeux, masque de nuit) en capitalisant sur la même base d’actifs.

Pour un laboratoire façonneur, c’est un excellent concept de gamme clé en main à proposer aux marques : plateforme “peau sensible / peau urbaine stressée : Snail & Green Propolis Repair”, avec des variantes par type de peau (mixte, sèche, réactive).

  1. Points clés pour les formulateurs et façonniers

4.1. Gestion technique des actifs

Bave d’escargot lyophilisée

– Solubilité : phase aqueuse, possible pré-dissolution dans eau / glycérol.

– Dosage : viser un équivalent 2–5 % de snail secretion filtrate actif selon la standardisation fournisseur (en pratique, quelques dixièmes de % de poudre lyophilisée).

– Contraintes :

– éviter les pH trop acides (< 4) si la matrice protéique est importante ;

– surveiller la charge en électrolytes et en tensioactifs agressifs.

Propolis verte du Brésil

– Formes : extraits hydro-glycoliques, hydro-alcooliques ou glycérinés, parfois standardisés en % de polyphénols / Artepillin C.

– Dosage : 0,2–1,0 % d’extrait selon la concentration en matière active et la tolérance cutanée.

– Contraintes :

– couleur et odeur marquées : à anticiper dans le brief parfum ;

– potentielle sensibilisation chez les sujets allergiques aux produits de la ruche → obligation d’étiquetage clair et de patch test dans le plan sécurité.

4.2. Architecture de formule type

Pour un soin visage universel :

– Phase aqueuse

– eau purifiée ± eaux florales,

– humectants : glycérine, sorbitol ou butylène glycol,

– bave d’escargot lyophilisée réhydratée,

– extrait de propolis verte (si hydrophile).

– Phase huileuse

– huiles végétales légères (sésame, jojoba, squalane…),

– esters émollients pour le glissant (ou alternatives naturelles).

– Émulsionnants / agents de texture

– systèmes O/W doux, sans PEG si cible “clean”,

– gommes naturelles (xanthane, acacia) pour stabiliser et donner du corps.

– Actifs complémentaires compatibles

– niacinamide à faible dose (2–3 %) pour l’uniformité du teint,

– dérivés de vitamine E pour renforcer l’axe antioxydant,

– prébiotiques doux si la marque veut un discours microbiome.

– pH : 5,0–5,5, bon compromis tolérance / stabilité.

  1. Enjeux réglementaires, sourcing et argumentaire B2B

Sous le Règlement (CE) n°1223/2009, les deux ingrédients sont utilisables en cosmétique, sous réserve :

– d’un dossier matière première solide (composition, impuretés, métaux lourds, pesticides – critique pour la propolis verte),

– d’un dossier toxicologique intégré au CPSR :

– historique d’usage très favorable,

– vigilance sur le potentiel allergisant de la propolis,

– prise en compte de l’origine animale pour la mucine (communication “non vegan”).

Les marques sont très vigilantes sur :

– le bien-être animal : choix d’un fournisseur de mucine capable de documenter une collecte non létale, à partir de fermes d’escargots dédiées, avec charte éthique ;

– la durabilité de la filière propolis : sélection de producteurs brésiliens engagés sur la biodiversité, traçabilité des ruches, contrôle des contaminants agricoles.

Pour un laboratoire façonneur, c’est un point clé : intégrer ces exigences dès le cahier des charges fournisseur permet ensuite de proposer aux marques des dossiers marketing “clé en main” (storytelling + preuves).

Conclusion

Pour un professionnel de la cosmétique ou un laboratoire façonneur, une crème visage à base de bave d’escargot lyophilisée et de propolis verte du Brésil n’est pas seulement un concept tendance :

– elle repose sur des actifs documentés, riches en mucopolysaccharides, allantoïne, acide glycolique, polyphénols et Artepillin C,

– elle offre une cohérence physiologique forte (hydrater, réparer, protéger, apaiser),

– elle permet un positionnement marketing hautement différenciant, parfaitement aligné avec les attentes actuelles : naturalité, efficacité visible, storytelling puissant.

Pour un laboratoire façonneur, c’est une excellente base pour développer une plateforme de soins visage modulable, à forte valeur ajoutée, que l’on peut proposer à différentes marques en l’adaptant simplement en termes de texture, parfum et niveau de naturalité revendiqué.